La lettre

 

Disclaimer : : Malheureusement je ne suis pas le génie qui a eu l’idée de créer l’univers d’Highlander. Je ne fais qu’emprunter Duncan, Methos et les autres à leur propriétaire, ce cher Rysher et je ne me fais pas d’argent sur son dos avec la petite histoire qui suit.

Résumé : Ce n’est vraiment pas assez long pour un résumé !

Style : Adieux sur papier.

Auteur :

Mara Jade

Adresse de l’auteur :

i.aubeAworldonline.fr

Note de l’auteur :

  1. Après l’épisode de la pierre de Mathusalem.
  2. Cette histoire n’a rien avoir avec le cycle de Sitalva.

 

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Methos était devant sa table de travail. Avec posé devant lui son journal. Un épais tome de cuir comme on en faisait, il n’y a pas si longtemps.

Dans la pénombre on pouvait cependant voir les larmes qui ruisselaient de ses joues. Des larmes, qu’il avait caché à ses amis et au monde entier mais que seul devant ses pages il ne pouvait se cacher à lui-même.

Il s’était toujours dis que le temps adoucirait les choses. Les mortels entre dans sa vie et meurent... Jamais il ne s’y était fais. Il s’attachait en sachant qu’il allait souffrir. Mais comment se passer d’amour, d’amitié... Sans toutes ces choses la vie est morne et n'a plus aucun sens.

Mais il savait aussi que l’on pouvait bannir toutes ces émotions. Il l’avait déjà fais à l’âge du bronze... Avec un frisson Methos regarda les tomes de son journal où étaient racontées les années au sein des cavaliers de l’apocalypse. Ils les avaient rédigés à la Renaissance comme s’il voulait exorciser cette période de sa vie.

Jamais plus ! Kronos était mort, Sillas était mort aussi que Caspian... Ses frères... il se revoyait abattre sa lame sur Caspian... Un frisson le sorti de ses visions macabres.

Il était vivant. Oui vivant. Il ne faut pas se méprendre, il était heureux d’être toujours de se monde mais il trouvait si... injuste que d’autre ne sois pas auprès de lui... Tant d’amis, d’amours... Alexa.

Il revenait de Genève. Il n’avait pu qu’assister à son agonie. Et toute la médecine de ce XXéme n’avait rien pu faire. Elle était morte et il n’avait même pas put lui dire au revoir.

Et puis il était passé si près du but. La pierre de Mathusalem... Mais peut-être qu’un tel pouvoir ne peut qu’être confié qu’aux sages de la bible et lui-même s’il faisait parti de l’histoire il n’était sûrement pas digne d’un tel présent...

Mais pour Alexa, si douce, si pleine de vie. Ne méritait-elle pas de vivre ? Elle était si jeune ! Qu’avait-elle vu de la vie ?

Methos tourna la page qu’il venait d’écrire dans son journal et se retrouva devant une page blanche. Puis il sortis une feuille de papier, une lettre. Le papier était usé à force d’avoir été lu. Une écriture fine, quasi aérienne, une écriture de femme... La calligraphie était élégante même si on sentait que parfois la main avait tremblé. Methos regarda une fois de plus la lettre. Un message d’amour d’une femme qu’il ne méritait sûrement pas tant elle était la bonté et la grâce incarné.

Une lettre de Alexa, une lettre d’adieux...

 

Adams, un jour tu m’as dis qu’il fallait profiter de la vie le plus possible, qu’elle était trop courte... Aujourd’hui plus que jamais je comprends à quel point tu avais raison. Je suis en train de mourir. Ca je le sais depuis près de deux ans mais grâce à toi j’ai réappris à vivre. Ma maladie n’avait complètement coupé du reste du monde mais toi tu es venu me montrer la direction pour aller de l’avant même si ce n’est que pour un petit bout de chemin. Et je me suis sentie si vivante grâce à toi !

Hier tu es parti pour la France. Tu m’as dis que tu pensais y trouver un remède. Je n’ai pas eu le courage de te retenir. Pourtant j’avais déjà cette impression sourde : celle de ne jamais te revoir. C’est peut-être mieux comme ça... tu sais très bien que je ne supporte pas la déchéance de mon corps.

Un remède... C’est un espoir que j’ai depuis bien longtemps abandonné. J’ai vu les meilleurs médecins, essayer tous les traitements possibles... On est tous mortels. Je crois que je me suis bien battu mais persévérer serait stupide. On ne peut pas gagner cette lutte là.

Depuis que suis sous respirateur, je sais très bien que mon temps sur cette terre se compte en jours. Mais c’est comme si cela ne me concernait plus. Je n’ai vraiment plus la force de me battre contre l’inévitable. Pourtant parfois je me surprends à rêver à un avenir à tes côtés loin des médecins et de tous ces traitements. Mais je suis si lasse, rêver ne m’est même plus permis.

Alors je me souviens. Je me remets en mémoire tous ces superbes paysages que tu m’a fais découvrir. Les fleurs, le sable fin, l’océan... Cela arrive même a me distraire du bruit des machines aux quelles j’ai du confier ma vie. Une vie qui m’échappe...

Mais je me reprends comme tu me l’as si souvent répété depuis le jour merveilleux où tu es rentré dans mon existence. Je me suis souvent demandé pourquoi tu restais avec moi. Et même quand j’ai voulu te rejeter, tu es revenu à la charge. Je ne voulais pas que l’on m’approche. Je m’étais fermé aux émotions par lâcheté. Je ne voulais pas être blessée et encore moins de la pitié !

Mais de la pitié, tu ne m’en as jamais donné. Juste de l’amour et avant de te rencontrer, je ne m’étais pas rendu compte à quel point cela me manquait. Tu m’as rendu le goût de vivre. Avant je ne faisais que compter les jours. Avec toi le moment présent me suffisait. Carpe Diem !

Je n’ai aucun regret sauf peut-être celui de ne pas t’avoir rencontré plus tôt.

Mais parfois tu me sembles si loin. Je sais qu’il y a un secret entre nous. J’en suis persuadée depuis le premier jour. Mais pourtant je ne t’ai jamais rien demandé. Je te respecte trop pour ça. Mais j’ai appris à te prendre comme tu es et ça c’était vraiment la moindre des choses.

Je t’aime n’en doute jamais et avant tout merci. Merci d’être là pour moi, d’exister peut-être tout simplement...

Je t’aime Adams, c’est en fait tout ce que je voulais te dire.

Je t’aime.

Alexa

 

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Alexa tomba dans le coma trois jours plus tard. Comme elle l’avait craint elle ne revit jamais Methos. Mais lui, il la veilla jusqu’aux derniers instants. Peut-être que son cœur s’endurcit après cette épreuve mais rien n’est moins sûr...

Le vielle immortel avait perdu bien des êtres chers au cours des siècles mais même avec des efforts il restait humain. Il se cachait derrière le cynisme et l’arrogance mais il restait si fragile.

 

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Methos colla la lettre sur la page blanche et referma le livre. Il posa sur le regard sur tous ces tomes qui représentaient d’une certaine manière sa vie. Entre ces pages se trouvait d’autres amours perdus. Il savait aussi qu’à certain passage l’encre avait été effacée par des larmes, des larmes qu’il ne confiait qu’a son journal ou à de très rares personnes.

Son cœur était brisé mais il savait qu’il irait mieux d’ici quelques temps... On ne peut pas vivre éternellement malheureux. Alors on oublie, on enterre tout cela au fond de soi en espérant aller mieux...

Methos se leva et alla ranger le livre sur l’étagère. Puis il sortit de la pièce. Une fois au salon, il contempla le soleil qui se levait. Un nouveau jour...

 

 

 

FIN

Des commentaires sont toujours les bienvenus. Comme ça je m’améliore à chaque histoire !

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