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MYSORE |
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17 février
Encore un bus bien déglingué, pour ne pas dire hors d'usage, momentanément bondé de dizaines d'écoliers curieux,
en uniformes violets et rouges, pour se rendre à Mysore par une route totalement défoncée qui traverse une réserve d'éléphants
d'antilopes, de cerfs, de daims et de nombreux singes. Les arbres sont spectaculaires, couverts de mousses
et de lianes, ou pourvus de troncs énormes et très noueux, au milieu d'une végétation sèche.
On se croirait sur une piste de savane africaine !
Contraste frappant avec Mysore, une jolie ville verdoyante et très agréable, avec son palais des mille et une nuits
qui nous a fait penser à la Salle des Mirages du musée Grévin et son marché aux fleurs éclatant de couleurs.
Le palais du Maharaja de Mysore, toujours habité par le prince, est une succession d'immenses pièces à
la décoration extravagante n'est pas sans rappeler le musée Grévin et ne manque pas d'un certain charme baroque.
Ci-dessus, un cinéma. Le septième art a une place prépondérante en Inde, avec une production considérable et pour
l'essentiel assez
stéréotypée, il faut bien dire : le gentil est un petit gros moustachu, l'héroïne (souvent très belle) pleure beaucoup,
le méchant est très méchant et très laid, les bruitages des inévitables et sanglantes bagarres évoquent ceux des cartoons,
on danse et on chante à l'improviste... et en général tout finit bien.
Dans le quartier "électrique" on fabrique et on répare des trucs incroyables : vieux lecteurs de cassettes,
bobines d'alternateurs tressées à la main et mystérieux moteurs.
Nous sommes entrés dans l'une des dernières fabriques
de "bidis", ces petites cigarettes à présent supplantées par les marques américaines,
roulées à la main dans des pièces sombres et délabrées.
Contraste entre une jolie maison récente bien entretenue et une beaucoup plus rustique.
Ci-dessous à droite, un autel de rue pour une petite prière express, à gauche une "tonga", voiture légère
à cheval dont l'usage se perd.
Devaraja market, avec ses étals de fruits, de pigments colorés, de guirlandes de fleurs tressées au mètre pour
les cérémonies, les offrandes, les cheveux des belles et les pare-brise des bus.
Dans la boutique ancestrale de M. Kamal Pansari, nous nous sommes laissés tenter par l'achat de petits flacons
d'huiles essentielles ayant chacune sa spécialité : le santal pour les douleurs articulaires, le safran
pour l'eczéma, le nénuphar contre les moustiques, le lotus, le jacaranda, le yelong-yelong...
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