"Empruntez la mémoire du désert
dans votre cheminement vers la faille" (Adonis).

Petra signifie "roche" en grec. Les grès blancs, ocres, rouges et gris forment un décor extraordinaire de roches torturées et recomposées, où les Nabatéens établirent au 6ème siècle avant J.-C. une étape importante pour les caravanes transportant l'encens, la myrrhe et les épices. Ils préservent leur indépendance face aux Romains jusqu'en 106 après J.-C., date à laquelle l'empereur Trajan crée la province romaine d'Arabie. Petra sombre lentement dans l'oubli jusqu'à sa redécouverte en 1812 par J.L. Burckhardt.

Copyright Frédéric Jeorge  

On emprunte le Siq, un défilé très étroit qui débouche sur le spectaculaire Khazneh, le "trésor". L'effet est magique. Même Indiana Jones et son père y ont été sensibles (cf. "Indiana Jones et la dernière Croisade"). Contrairement au film, l'intérieur n'est composé que de trois salles taillées dans le roc ne débouchant pas sur la cachette du Graal (ou alors j'ai mal cherché).

Le Khazneh est une sculpture taillée dans le roc, de 40 mètres de haut, au décor hellenistique. On pense qu'il s'agit d'un tombeau datant du 1er siècle. Croyant que l'urne du sommet recelait un trésor caché par un Pharaon, les Bédoins ont tiré au fusil pour le décrocher, endommageant les bas-reliefs.


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Après la nécropole nabatéenne aux tombeaux taillés dans la roche, on accède à la ville bâtie sur le mode héllenistique avec marché, bains, temples et boutiques derrière la colonnade (ci-dessus).

Faute d'entretien du système d'irrigation antique, les infiltrations d'eau font littéralement "fondre" la roche (ci-contre).

Après une bonne grimpette, on parvient au site de l'imposant Deir (ci-dessous). Sa façade de 48 mètres de larges est impressionnante, à elle seule, l'urne qui le surplombe fait 10 mètre de hauteur ! En arrière plan se trouve le désert du Néguev.


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Il arrive que l'on fasse un saut dans le temps et que l'on se retrouve en pleine époque biblique.

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