Côte ouest
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     Le Cabo da Roca, cap le plus à l'ouest de l'Europe, offre un beau point de vue sur l'Atlantique couleur lapis-lazuli en bas des falaises.




     En route pour Peniche, un village réputé de la côte mais comme les autres complètement défiguré par des constructions anarchiques et envahissantes. Barres d'immeubles, lotissements tous semblables, avec en guise de centre ville deux ruelles théoriquement préservées, en pratique sacrifiées au pittoresque touristique. Oui on n'est pas tendre avec les promoteurs, mais c'est tellement dommage ! Le moindre village côtier se met à ressembler à n'importe quelle banlieue d'une grande ville européenne, c'est bien décevant.


     On nous avait beaucoup parlé de Nazaré, charmant village de carte postale. Certes le site est superbe, en promontoire au-dessus d'une belle plage de sable et de rochers... cerné par les mêmes banlieues anonymes et les hôtels géants. Quant aux barques peintes traditionnelles, pas une seule en vue. On a demandé naïvement à l'office de tourisme si elles avaient disparu. Bien sûr que non nous assure-t-on, on peut toujours les voir mais au port moderne. En effet, il en restait deux, entre des chalutiers industriels !




     A Nazaré, on peut encore toutefois rencontrer des dames en tenue traditionnelle : jupe courte sur de nombreux jupons brodés (sept en principe), châle et foulard noué de façon particulière sur la tête.
     Délaissant les côtes sur-touristiques, nous retournons vers l'intérieur qui recèle des merveilles architecturales. A cinq kilomètres seulement des plages, le monastère d'Alcobaça intègre la splendide église cistercienne de Santa Maria (XIIIème siècle), l'une des plus belles qu'on ait vues, extrêmement dépouillée, en pierre blanche, très haute et étroite.


     Le tombeau de la "Reine Morte", Inès de Castro, et du roi Pedro. Inès fut assassinée sur ordre du roi Alphonse IV, père de Don Pedro qui la vengea. Devenu roi, Pedro exhuma sa bien-aimée et assit son cadavre sur le trône où les grands du royaume furent obligés de lui baiser la main.



     La construction de l'énorme monastère de Batalha s'étendit sur tout le XVème siècle. Outre sa taille et l'extrême raffinement de son cloître et de ses sculptures gothiques et manuelines, le plus étonnant reste les "capelas imperfeitas", ou plutôt inachevées. Le roi Duarte avait entrepris la construction de ce monumental ajout octogonal pour abriter son tombeau, qui ne fut jamais terminé, si bien que ces piliers ne supportent que le ciel...


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