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L'image d'Elizabeth d'Autriche, dite Sissi, est partout.


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Sur les 1441 pièces du palais de Schönbrunn, demeure des empereurs d'Autriche-Hongrie jusqu'au début du XXème
siècle, seule une quarantaine sont ouvertes au public et il y a déjà de quoi en mettre plein la vue.
François-Joseph, bourreau de travail, y recevait une centaine d'audiences chaque matin. Le raffinement
s'étend à la cour extérieure pavée de bois pour amortir les sabots des chevaux.
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Dans l'impressionnante salle des glaces, un gamin nommé Mozart joua pour l'amusement de l'impératrice. Salons chinois,
cabinets, bureaux, salles de réception à n'en plus finir... Un audioguide très bien fait anime la visite indispensable du principal
monument autrichien.

Ne pas se laisser tenter par les jolies demoiselles et les jeunes gens affublés de tenues vaguement XVIIIème répartis dans toute la ville, qui
vendent des places "pas chères" pour un concert à Schönbrunn. Métro à 8€ l'aller-retour pour deux, concert banal avec un pot-pourri de
morceaux archi-connus et rabâchés, public d'ados asiatiques qui jouent sur leur portable pendant toute la soirée...
Pas la peine d'espérer se faire un "concert du nouvel an" au rabais, ça ne vaut pas le coup !
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Ci-dessous, la Hofbourg, résidence des Habsbourg pendant plus de six siècles, qui compte modestement 2600 pièces réparties en 18 ailes
- et oui, malgré tous ses fastes, Shönbrunn n'était "que" la résidence d'été !

La façade sur Michaelerplatz, réalisée en 1989 sur des plans du XVIIIème, avec des fontaines représentant l'Autriche dominant la terre et la mer (il faudrait leur rappeler qu'il n'y a pas de port à moins de 100 kilomètres de leurs frontières !).

On peut y voir une extraordinaire collection des arts de la table impériale. Surtouts de table en bronze doré, services titanesques en
porcelaine peinte, jusqu'au pliage secret des serviettes transmis jalousement entre générations de maîtres d'hôtel.
Tout est splendidement mis en scène, et on n'ose imaginer le nombre de domestiques que l'entretien supposait.

Le musée de Sissi retrace la vie de l'impératrice à l'aide de portraits et d'objets personnels qui la replacent dans une réalité plus sombre
que celle de son mythe, largement popularisé au cinéma. Celui d'une femme a la séduction rare et exigeante (laver son immense chevelure prenait une journée !),
qui a essayé de rester libre et a beaucoup voyagé. Pour se maintenir en forme et en beauté, outre une salle de bain des plus modernes, elle s'était fait
construire une vraie salle de gym, quasiment du fitness avant l'heure ! Exposition de ses robes somptueuses (à la taille incroyablement fine), avec
les bijoux assortis, mais aussi de ses poèmes, et même une reconstitution de son wagon de train personnel.

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Contraste voulu avec le classicisme impérial, la Hundertwasserhaus est un ensemble HLM original, construit par le peintre et plasticien Friedensreich
Hundertwasser et l'architecte Josef Krawina en 1983 pour abriter principalement des artistes et des intellectuels. Les fenêtres sont toutes différentes
et non alignées, les couleurs se heurtent, les murs ondulent, la végétation est entremêlée... même si elle mériterait un bon ravalement, cette
maison tranche agréablement. Malheureusement, on ne peut plus en voir l'intérieur, les résidents s'étant retranchés derrière de multiples
codes à l'abri des touristes envahissants.
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Ci-dessus au centre, photo des années 80 prise depuis un autre immeuble.


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