Malte - Mars 2011
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Introduction

















Le Guide du Routard n'était pas mal, mais comme souvent les cartes étaient incomplètes, et manque surtout un plan du réseau des bus !
Confetti posé sur la Méditerranée, entre la Sicile et la Lybie, Malte a tour à tour dans son histoire été négligée et convoitée, tranquillement oubliée ou centre de toutes les attentions guerrières. Avec une superficie minuscule de 440 km2 (l'île principale ne fait qu'une trentaine de kilomètres de long), c'est le plus petit pays de l'Union Européenne, mais aussi le plus densément peuplé, avec 440 000 habitants pour la plupart massés le long de la côte nord en une agglomération ininterrompue.



Petit rappel d'histoire-géo

Cette île plutôt aride, sans fleuve ni forêt, a été occupée dès que les hommes ont suffisamment maîtrisé la navigation pour l'atteindre. Ils y ont bâti d'étonnants temples mégalithiques un bon millénaire avant que les Egyptiens s'y mettent, puis ont disparu. A nouveau vide pendant des siècles, Malte a accueilli une population réduite, rattachée au royaume de Sicile, sans que personne ne s'y intéresse vraiment. Jusqu'à ce que les chevaliers de l'ordre de St Jean, chassés de Jérusalem et de Chypre, s'y installent à défaut de mieux. A partir de là, l'histoire s'accélère : assiégée par les Ottomans, victorieuse, elle se couvre de forts imprenables et devient capitale du puissant Ordre de Malte. Puis le temps passe, les chevaliers déclinent, Napoléon s'empare de l'île en quelques jours, s'en fait déloger manu militari par les Anglais qui en profitent pour prendre le contrôle, qu'ils garderont jusqu'aux années 1960.


Et aujourd'hui ?

Devenue république indépendante, Malte est passée à l'Euro en 2008 et tire l'essentiel de ses revenus du tourisme, de l'industrie de transformation et de l'activité portuaire. Comme autrefois, elle importe presque toutes ses ressources en énergie et en aliments, le terrain étant trop peu fertile et trop petit pour subvenir aux besoins d'une population de plus d'une dizaine de milliers d'habitants. Le niveau de vie est élevé, les prix plus ou moins comparables à ceux de la France.

Outre l'île principale, l'archipel comprend le caillou vide de Filfola, Comino désertique où ne vivent qu'une trentaine de personnes, et surtout Gozo, qui accueille dans des plaines fertiles et calmes 10% de la population.
Outre l'anglais, langue officielle mais pas toujours parfaitement maîtrisée, on y parle le maltais. Sorte de mélange entre l'italien et l'arabe, c'est la seule langue sémitique écrite en alphabet latin, ce qui donne un curieux mélange... voir ci-dessous un extrait de texte sur la vitre d'un arrêt de bus. De très nombreuses personnes parlent aussi l'italien (la Sicile n'est qu'à 100 kilomètres), et beaucoup comprennent le français, l'allemand, l'espagnol, prépondérance du tourisme oblige.




Nous y avons passé une semaine agréable en mars 2011, malgré une météo inhabituellement couverte et pluvieuse. Ces quelques jours sont amplement suffisants pour avoir un bon aperçu de ses temples anciens et de ses villes fortifiées, les gens pressés peuvent même envisager d'y passer simplement un long week-end, d'autant qu'on trouve des vols low-cost vraiment abordables.

 
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