
La flore est typique de ce qu'on trouve naturellement sur Malte : fleurs rases (les jaunes s'appellent Sabot-de-chèvres), chardons...

Pour la faune typique, on arrive un peu tard : il y avait des éléphants nains et des hippopotames, mais on les a raté
de quelques millénaires. Plus qu'à se rabattre sur ce qui reste, à part les animaux d'élevage : quelques oiseaux et des lézards.

Le calaire est moins difficile à tailler pour faire les temples, mais aussi plus fragile, surtout ainsi exposé au bord de mer.
Les roches fondent jusqu'à se percer...

Les Chevaliers avaient constellé les côtes de tours de guet, en voici une, lourdement restaurée.

L'îlot de Filfla fait partie de l'archipel maltais, bien que ce soit juste un caillou désert où des gars bien motivés
sont un jour allés bâtir une chapelle. Les Anglais s'en servaient de cible pour leurs exercices de tir jusqu'en 1971... et tant pis
pour les nombreux oiseaux migrateurs qui y font une halte loin de tout prédateur.
|
Il y a 5000 à 5500 ans, une civilisation néolithique faisait sortir de terre sur la côte sud de Malte d'énormes temples, comme ceux de Hagar Qim.
Taillés comme les villes des chevaliers ou les maisons modernes dans la globigérine, le calcaire tendre local
(relativement facile à travailler - toutes proportions gardées !), ils subissent les mêmes problèmes d'érosion rapide.
C'est pourquoi les ensembles mégalithiques ont été recouverts d'immenses dômes bâchés, protégeant tant les touristes du soleil
que les pierres des ruissellements.
A l'abri sous ce parapluie géant, on découvre une enceinte énorme, des portes, des restes de mobilier...
Si on sait à peu près comment les artisans des débuts de l'Histoire ont taillé les blocs (avec des pierres plus
dures ou de l'obsidienne importée d'Italie), la question est de savoir comme ils ont pu dépacer ces gros cailloux
(même avec un système de "rouleaux à billes" de pierre, la tâche est herculéenne, et ils ne pouvaient disposer
du pouvoir et de la large main d'oeuvre des pharaons égyptiens...).
Ce bloc ci-dessous, de 6,40 mètres de large, pèse à lui seul plus de 20 tonnes.
Parmi les vestiges retrouvés durant les fouilles de la fin du XIXème, ces statuettes (exposées au musée d'archéologie
à La Valette) soulèvent d'autres questions. Leur féminité est remise en doute, en tous cas pour celles accroupies,
tant elles ressemblent à certains Bouddhas ou prêtres gras d'autres civilisations. Et il y a ce mystères des
têtes indépendantes et interchangeables...
Quelques centaines des mètres plus loin, pratiquement sur la falaise surplombant la mer, l'ensemble mégalithique de
Mnjadra date à peu près de la même époque qu'Hagar Qim, mais un peu comme l'histoire des trois petits cochons,
ici ils sont donné encore plus de mal : les façades exterieures sont en coralline, un calcaire plus résistant,
en réservant celui plus tendre pour les décorations intérieures. Du coup, l'ensemble a mieux traversé les millénaires.
Les architectes ont été jusqu'à graver les plans sur les parois, pratique aujourd'hui pour imaginer
les temples du temps de leur splendeur. Ils se sont aussi donné bien du mal pour graver les pierres,
leur donner de la texture ou les orner de motifs géométriques...
A lire impérativement à propos de ces temples, l'article "Les sept mystères d'Hagar Qim",
sur le site www.escomundo.com.
|
 |
|