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Depuis les remparts de La Valette, notamment les Upper Barraca Gardens, la vue est superbe sur les "Trois cités".
Ces villages de pêcheurs que les chevaliers avaient fortifiés, ont eu la mauvaise surprise le
18 mai 1565 de voir débarquer 138 galères turques. 38 000 Ottomans et Barbaresques, avec 50 canons, commencent le Grand
Siège. Passons sur les innombrables et créatives barbarités réciproques, toujours est-il que lorsque l'Europe se décide
à envoyer des renforts, en septembre, les Turcs ont déjà perdu 30 000 hommes, dont leur général, et battent en retraite.
Cela signe le déclin de leur empire, et l'essort de celui de Malte, qui voit alors affluer chevaliers et argent pour garder
la méditerrannée. C'est ce qui va motiver et financer la création de la ville de La Valette. Le village de Birgù,
dont le fort St Ange (ci-dessous) concentra la plupart des attaques, est rebaptisé "Vittoriosa", la victorieuse, pour célébrer
sa résistance.
Depuis, éclipsé par La Valette, le village au nom héroïque ronronne tranquillement. Nous l'avons hélas
visité sous une rare pluie éteignant les couleurs de ses pierres chaudes et vidant d'autant plus ses rues
déjà fort calmes.
Outre le grand fort principal, la cité est couverte de fortins, de portes monumentales, de bouts de remparts.
Mais aussi de petites places tranquilles aux restos sympatiques, de ruelles égayées de touches de verdure,
et d'ouvertures vers le port où de petits voiliers déjà pas mal côtoient des yachts d'un luxe effrené
(avec l'hélico sur le pont arrière...). D'ailleurs, entre les bateaux privés et les navires marchands, Malte
a tout de même... la quatrième flotte du monde ! Qui a dit pavillon de complaisance ?
Ci-dessus à droite, l'omniprésente pierre chaude de Malte vieillit mal, et maisons comme murailles
souffrent rapidement du manque d'entretien, elles fondent littéralement, laissant ces formes torturées et organiques.
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