| Malte - Mars 2011 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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| La Valette 3 - Musées et palais | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
  Détail du sol du couloir dans le palais des Grands Maîtres.   Si les chevaliers, si nobles et fiers, avaient su à quel point leur symbole se retrouverait dévoyé en pieds de lampe, mugs, hochets, T-shirts hideux...   Ces horloges, dans la Casa Rocca Piccola et en façade de la co-cathédrale St Jean, sont un peu spéciales... Voyez-vous pourquoi ? Typiquement maltaises, elles n'ont qu'une seule aiguille ! On lit les minutes par l'intervale entre les heures. Original, mais peu précis et nécessitant d'être remonté plusieurs fois par jour.   Les pointes de la croix de Malte correspondent aux huit origines des premiers chevaliers.  Les symboles de crânes sont omniprésents dans la co-cathédrale.   Encensoir en argent massif.  Christ au musée St Jean étonnant de modernité.  Pannonceau explicite au théâtre Manoel |
 La Valette est couverte de palais, dont celui des Grands Maîtres, ci-dessous, est sans doute le plus bel exemple. C'est d'ailleurs là que le président reçoit ses hôtes de marques. Bâti dans les années 1570, agrandi et encore embelli par la suite, on y admire particulièrement son grand couloir au sol en marqueterie de marbre, au murs et plafond couverts de peintures, gardé par d'imposantes armures, ainsi que ses salles d'apparat aux riches tapisseries et tentures. 
A côté du palais des Grands Maîtres, le musée de l'armurerie expose de superbes pièces, surtout les armures des grands maîtres eux-mêmes. Certaines sont étrangement familières... c'est parce qu'ils les portent sur leurs plus célèbres portraits, où elles sont reproduites avec minutie par exemple par Le Caravage dont la toile est au Louvre. Les heaumes sont particulièrement délirants, une fois la visière baissée les chevaliers étaient certes protégés et impressionnants, mais ils ne devaient absolument plus rien voir ! La section des armes est plus classique, mais on y voit quelques pièces étonnantes, comme les premiers lance-roquettes dès le Moyen-âge, ou encore ci-dessous à droite un fusil de la Renaissance à air comprimé.    La charmante Casa Rocca Piccola, construite vers 1580, était celle d'un amiral de l'ordre de Malte. Toujours habitée aujourd'hui, on la visite en partie, occasion unique de découvrir un intérieur de Chevalier "moderne", avec ses bibliothèques, chapelle privée, salle à manger, chambres, reliques historiques... Au sous-sol, on accède à un réseau d'anciens puits qui servit d'abri pendant les terribles bombardements de la Seconde Guerre mondiale. La famille des chevaliers les ouvrit à la population du quartier, accueillant plus de 150 personnes. 
Pièce maîtresse de la ville à ne surtout pas rater, la co-cathédrale St Jean (la "vraie" cathédrale étant à Mdina) est très impressionnante. Avec un audioguide bien fichu, on découvre sa nef peinte par les plus grands maîtres, ses moulures incroyablement sculptées, ses énormes candélabres d'argent massif... Son sol dallé est intégralement constitué des stèles tombales des Chevaliers, toutes différentes, en marqueterie de marbre parfois incrusté d'or ou d'argent, dont les textes et symboles portent la marque d'un humour grinçant et de rappels de la mortalité de chacun, rendant vaine toute vanité ("toi qui me marche dessus, un jour on te marchera dessus"). Tout autour de l'abside, huit chapelles représentent les huit "langues" des Chevaliers (Provence, France, Italie, Allemagne, Auvergne, Aragon, Castille et Portugal), qui forment aussi... les huit pointes de la croix de la Malte, qui vient de là. Chacune est très richement ornée dans un style spécifique, avec ce qui se faisait de mieux dans chaque culture, et accueille des monuments assez peu modestes (!) à la gloire des grands maîtres de chaque langue.  
  Avec la co-cathédrale on visite le musée St Jean, sans photo, montrant d'autres très belles chapelles décorées par le Caravage au sommet de son art (c'est notamment là qu'est la célèbre Décollation de St Jean Baptiste", icône de la technique du clair-obscur), ou encore des tapisseries, costumes ecclésiastiques extraordinairement travaillés, etc. Le théâtre Manoel est toujours en activité et peut se visiter hors représentation. Sauf qu'en guise de visite, on n'a droit qu'à une poignée de costumes récents et à l'accès, certes commenté, à la salle. Autant aller voir une représentation ! Il est toutefois très beau, chaque médaillon de balcon étant différent, avec la particularité d'être majoritairement dans les tons verts alors que cette couleur est bannie des théâtres français.  |
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