Hradcany est l'une des plus anciennes cités à l'origine de Prague, sur un promontoire dominant une boucle de la Vlatva. Le château date du XIème siècle et a été constamment agrandi, modifié, modernisé, jusqu'à couvrir l'essentiel de la colline, formant un ensemble gigantesque.





La monumentale grille qui ferme la cour principale est ornée d'impressionnants gardiens, dont des Maures armés de gourdins. Un drapeau indique si le président est présent dans le pays. Un peu dommage que les réfections du XVIIIème siècle soient si uniformes et dénuées de charme.







La construction de la cathédrale St Guy a duré de 1344 à 1929, fallait pas être pressé.
L'architecte Matthieu d'Arras lui a donné le style des grandes cathédrales françaises.







Ci-dessous à droite, Notre-Dame de Lorette, symbole de la Contre-Réforme du XVIIème siècle.






Autour et dans le prolongement du château, un quartier huppé regroupe hôtels particuliers, musées et palais.
Ci-dessus, le palais Schwarzenberg avait l'ambition de rivaliser avec LE palais lui-même, il a plus tard inspiré les architectes cubistes avec ses motifs géométriques en trompe-l'oeil et sgraffito.







Ci-dessus le beau palais Martinic orné de scènes de la Bible, qui abrite des voitures de collection du début du siècle...
et est voisin de la maison où ont été tournées des scènes du film "Amadeus" de Milos Forman.









Ci-dessus à gauche, le très chouette musée du palais Schwarzenberg, avec un restaurant méconnu fort agréable pour un snack. Tout le contraire du piège à touristes à droite, plus représentatif hélas de ce qu'on trouve, où on s'est fait escroquer en beauté, notamment en découvrant après coup que la bouteille de 50 cl d'eau nous était facturée 4,5 €, sans oublier que, tradition désagréable mais courante en Europe de l'Est, les prix des plats de viande sont affichés pour 100g. Méfiance, ça monte vite. Dans le même genre, Zlata Ulicka est une jolie ruelle pleine de boutiques en contrebas... qu'ils ont réussi à rendre payante ! Oui, l'accès à la pittoresque rue commerçante demande un ticket pas donné, bon résumé de la mentalité regrettable qui règne en saison touristique.

En redescendant des hauteurs du palais, on traverse un quartier plutôt bien préservé et sympa,
avec en prime de belles échappées sur la ville.







Pour l'anecdote, les uniformes des gardes présidentiels ont été dessinés par le costumier du film Amadeus, à la demande de Vaclav Havel pour changer des vareuses kaki héritées des Soviétiques.