Vilnius existait déjà depuis 1000 ans avant que le grand duc Gedyminas y construise une cité puissante, vers 1320, renforcée de douves, de remparts et d'une tour. A la fin du XIVème, c'est l'une des plus grandes cités d'Europe orientales. Au XVIIIème siècle, une importante communauté juive s'y implante. Sous domination allemande, puis enclave polonaise, puis soumise à l'occupation nazie qui extermine la population juive, Vilnius passe ensuite sous la coupe soviétique, et devient à la fin des années 1980 le fer de lance du mouvement indépendantiste. Elle est maintenant classée au patrimoine de l'Unesco et son centre ville a été bien restauré, même s'il n'égale pas le charme flamboyant de ses cousines du nord, Riga et Tallinn.

Ci-dessus à gauche et au centre notre magnifique hôtel cinq étoiles (celles qu'on voit en se cognant la tête sur le lit superposé), pas super mais au bon rapport qualité-prix et bien placé juste en face des derniers remparts de la vieille ville, à droite. Ci-dessous, la place principale, sous différents angles.









Ci-dessus, la place Katedros Aiksté était autrefois bordée de canaux et de remparts, mais il ne reste que le beffroi. La cathédrale plus moderne est un des symboles de la Lituanie. Elle est édifiée sur un lieu de culte du dieu local du tonnerre Perkünas. La vieille ville (la plus étendue d'Europe de l'Est) ne manque pas d'églises et de chapelles de divers styles et époques, généralement gothiques.



Ci-dessus à gauche, la synagogue chorale, de 1894, est la seule restée debout de cette confession. Les Soviétiques ont détruit tous les cimetières juifs et utilisé les stèles pour paver un stade, on apprécie le tact. Les pierres ont été restituées à un cimetière à l'indépendance, en 1991.

Ci-dessous, la colline de Jedymin, mais il ne reste pas grand chose du château.





La Lituanie est l'un des derniers pays d'Europe à avoir adopté le catholicisme, mais depuis, ça a bien pris ! Comme en Pologne voisine, les églises sont très fréquentées (essentiellement par des femmes âgées, toutefois, ci-dessous au centre et à droite, dans et devant la chapelle de la porte de l'Aurore) et on voit encore beaucoup de femmes voilées, euh, de religieuses.







La rénovation n'est pas terminée et en tournant un peu on trouve des immeubles à tous les stades de sauvegarde... hélas jusqu'à ceux qui ont été remplacés par des bâtiments modernes sans intérêt. Moins spectaculaire que Riga, Vilnius compense en étant un peu plus authentique, espérons qu'elle saura garder le juste compromis entre belle ville et parc à touristes... Chaque porte cochère ouvre sur des cours en enfilade, avec des jardins, des maisons basses ou bourgeoises, des églises, d'autre cours. Le silence y règne, alors que dans la ville les voitures roulent à toute allure sur les pavés, les conducteurs font n'importe quoi.





Ci-dessus le restaurant Franki Vyniné, au coin de Palongos Gatve et de Vilniaus, relativement classe et où nous nous sommes vraiment régalés pour... 5 € par personne (soupe à l'oseille, crêpes aux champignons légères et thé glacé parfait). A droite, les petits stands de tabac et junk food qui pullulent un peu partout.





Ci-dessus à gauche, statue de Frank Zappa. Au-dessus, l'étrange enseigne aux trois muses du théâtre national d'art dramatique, sur Gedymino Prospektas (ci-dessous). En sortant du centre historique, de belles avenues classiques vous tendent les bras.