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Marrant la longue file de motos (presque) identiques lors des pauses dans les villages, ici à Beynac.
Excellent road-book fourni par Serge du Relais du Sources. Mais même si on s'était perdus, ça n'aurait pas été bien grave tant la région est magnifique.
On a plusieurs fois croisés en Périgord ces drôles de panneaux portant l'inscription "Gloire à notre élue" ou en l'occurence "Honneur aux patrons". Pourquoi pas, c'est juste inattendu !
A la demande insistante des Espagnols amateurs de bonne chère, on fait une pause chez l'un des nombreux producteurs de foie gras et autres joyeusetés culinaires de la région, très pas grasses et diététiques. En l'occurence, celui où on s'est arrêté était fermé, mais prévenu par un voisin, le propriétaire s'est empressé de venir ouvrir pour satisfaire la horde de stromeurs gourmets.
Il va falloir mettre un peu de gaz cet après-midi si on veut tenir notre itinéraire, car à l'heure du déjeuner, on est seulement aux Eyzies de Tayac, un charmant village lové comme souvent par ici au pied d'une falaise. Il abrite un site préhistorique très intéressant... que nous visiterons la prochaine fois. Il est là depuis des dizaines de millénaires, il peut bien patienter quelques saisons de plus. Petit restaurant sympa, dont on apprécie les tarifs raisonnables.
La Roque St Christophe : site préhistorique qui a fonctionné de 55.000 avant J-C. jusqu'à la Renaissance, avec une étonnante ville verticale et un système de poulies. C'est sans nul doute l'un des plus remarquable sites troglodytiques.
St Léon sur Vézère, encore un très joli village bien préservé et fleuri. Il abrite notamment une église du XIIème siècle, ainsi qu'un château privé. Un comble pour cette région où l'on tombe sur un château à chaque virage et en haut de chaque colline : même en le voulant on n'a pas pu en visiter un seul car ceux qu'on a tentés étaient fermés ! Quelle idée de fermer les sites touristiques un week-end de fin juin...
On a fichu une belle pagaille à St Armand de Coly. Tout endormi, lové au pied d'un spectaculaire clocher, et v'la que débarque notre gang de bikers espagnols, se garant partout, sonnant la cloche à grande volée (faut dire, laisser pendouiller la corde à l'extérieur était bien tentant) et braillant dans les rues. Bon désolé pour ces quelques minutes d'animation, mais c'était fort beau comme endroit.
Sarlat, capitale du Périgord Noir, devint une cité dès le VIIIème siècle. C'est une ville exceptionnellement préservée, où l'on a l'impression de se promener au Moyen-Age.
Le château des Milandes (ci-dessus), où Joséphine Baker avait accueilli la douzaine d'enfants qu'elle avait adoptés. A la suite de ses déboires financiers, le château avait été saisi, mais depuis il a été ouvert au public. Il nous a fermé ses portes sous le nez, décidément... Un petit mot en l'honneur de Joséphine Baker, une des pionnières de la lutte contre la discrimination raciale, grande résistante pendant la Seconde Guerre mondiale, et qui eut le courage d'adopter des enfants de toutes les couleurs à une époque où ce n'était pas à la mode.
Pour conclure cette balade magnifique, on a grimpé à Domme, dont le promontoire offre une vue sublime sur la vallée que l'on venait de parcourir.
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