PUSHKAR

La ville - Ghats et temples - Le marché
 

Quatre cents temples, un lac sacré, des ghâts où rôdent des armées de prêtres en quête d'offrandes, des chants religieux constants en arrière plan, pas de doute, c'est bien encore une ville sainte. Il y a notamment un pélerinage hindou vers l'un des très rares temples de Brahma. C'est ici que les cendres du Mahatma Ghandi ont été répandues.






Résister à l'insistance de "prêtres" qui veulent qu'on jette des oeillets (fanés) dans l'eau, en échange d'un ruban rouge au poignet, sans oublier une donation conséquente, n'est pas une mince affaire, et devient lassant jusqu'à faire fuir les ghâts. Cela préfigure ce qu'on l'on constate dans toute la ville : touristificationnement à outrance. Tout est fait pour les "routards", quitte à accepter de larges entorses aux règles religieuses, notamment le pur végétarisme. Un restaurateur à qui l'on demandait comment il faisait les "omelettes sans oeufs" du menu, a répondu qu'il mettait des oeufs, pardi.



Ci-dessus à gauche, le fameux temple de Brahma. Saraswati, son épouse, étant en retard pour un sacrifice (on se demande à qui, vu que Brahma est le dieu des dieux, créateur de tout l'univers), Brahma épousa vite fait une petite bergère qui passait par là, car la cérémonie exigeait la présence de sa femme. Saraswati, furieuse, le maudit et jura qu'il serait oublié des hommes. Les autres dieux lui demandèrent d'adoucir sa condamnation, et elle lui accorda un unique lieu de dévotion, Pushkar. C'est déjà ça.
Notons que notre réalité humaine n'est qu'un rêve de Brahma. Chacune de ses vies dure 311.040.000.000.000 années humaines et correspond à un grand cycle de l'univers. A la fin de ce cycle, détruit par Shiva, Brahma réincarné recommence à rêver.


Un des nombreux temples, à l'état inégal et intérêt limité pour les mécréants que nous sommes. Certains sont tout neufs, dont un immense temple Sikh a l'entrée de la ville, difficilement accessible. Le pire, ce sont les restaurations "à l'arrache" dont certains sont victimes (photo du bas), où des arches de béton brut ou de briques mal cuites remplacent les éléments d'origine aujourd'hui effondrés.