PUSHKAR

La ville - Ghats et temples - Le marché
 

Débarqués en car-couchettes à 4 heures du matin à Ajmer, on prend un petit dej' au "Café de la Gare" (ci-dessus) : un chaï et une sorte de biscotte grillée offerte par le gentil monsieur qui fait café et thé à tour de bras pour les pauvres hères qui se réveillent dans le coin. Il fait nuit noire et pas bien chaud. Ensuite, on résiste vaillamment aux avances grossièrement mensongères des taxis et rickshaws, débordant d'imagination pour nous emmener en nous faisant payer un maximum : les bus ne s'arrêtent qu'à l'autre gare routière distante de 5 kilomètres ; il n'y a pas de bus avant 9H00 ; il coûte aussi cher qu'un taxi, etc... Mais à nous on la fait pas, petit malin, et on finit par trouver le bus à 10 roupies qui traverse la Snake Mountain pour rejoindre Pushkar.


Arrivés dans l'aube bleue, on se laisse proposer l'hôtel "Pink Floyd" qui s'avère sympathique et vraiment pas cher, et dont la terrasse surplombe toute la ville. La réputation de Pushkar tient à ses quatre cents temples et son lac sacré qui serait apparu quand Brahma a laissé tomber une fleur de lotus. Mais Pushkar est surtout célèbre pour sa foire annuelle aux dromadaires, à laquelle nous n'avons pas assisté car elle avait eu lieu deux semaines auparavant. Donc, pas de photos ! Il paraît toutefois que c'est vraiment spectaculaire, avec des dizaines de miliers de bêtes et de personnes convergeant des quatre coins du désert sur cette petite ville, autrement relativement isolée, loin de toute route importante ou chemin de fer.




La ville offre de superbes demeures de marchands, parfois bien préservées, aux façades délicatement sculptées et peintes, du moins quand elles ne sont pas noyées sous les enseignes et les publicités.






Ils sont partout ! Pushkar grouille de singes, qui se regroupent dans les grands arbres pendant les heures chaudes, et à la tombée du jour se répandent sur les toits comme une volée de chapardeurs velus, chassés avec constance à coups de bâton, sans pour autant se laisser impressionner. Les mères apprennent la voltige aux petits, qui s'aggripent sous leur ventre ou sur leur dos en cas de sauts trop périlleux pour eux. Les adultes rivalisent d'audace, bondissent par dessus les ruelles, pivotent sur une branche, glissent le long des temples, et s'amusent comme des fous à faire du trampoline sur les bâches tendues.



Ici, exceptionnellement, pas de véhicules motorisés au centre ville, pas même de rickshaws. Les taxis sont donc des charrettes tirées à bras d'homme. Ci-dessous, notre étroit hôtel Pink Floyd, où les chambres (basiques) portent les titres des chansons du groupe culte. Ambiance routarde vraiment sympa et repas corrects, belle vue depuis le toit, on le recommande.