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 Nous avons la grande chance de découvrir la Finlande en compagnie d'un super guide motard, un pote du cru qui en prime connaît du monde partout. Du coup, à chaque étape, nous avons été chaleureusement reçus par ses amis motards et sa propre famille, une immersion idéale dans un pays qui nous a beaucoup plu. Nous attaquons ce parcours par la petite ville de Rauma, dont le vieux centre en bois est classé Unesco.  Surprise, on trouve ici des brochures touristiques et des menus en français ! Non que le tourisme hexagonal soit si actif, mais une coopération pour une centrale nucléaire à proximité attire pas mal de francophones. Cette ville est un ancien port, mais manque de bol, la mer se dérobe de plus en plus loin à mesure que le continent remonte depuis la période glaciaire d'un mètre par siècle. Il reste une ambiance calme et une grande unité architecturale, due à ses 600 maisons en bois de toutes les couleurs, datant de la fin du XVIIème siècle.    Le finnois, c'est déjà pas facile, une langue sans racines communes avec le reste des langues européennes, uniquement parente de l'estonien et du hongrois (groupe finno-ougrien), et qui n'a commencé à être écrite qu'à partir du XVIème siècle. D'ailleurs, la Finlande n'est pas un pays scandinave, et sa langue a une syntaxe totalement étrangère, une prononciation impossible, et une grande promo sur les voyelles, présentes en masse. Alors quand on vous dit que par dessus tout ça, à Rauma, on parle un dialecte très particulier, mêlant le finnois, l'anglais, le vieux flamand, le suédois et l'estonien, incompréhensible pour les autres Finlandais, ça en dit long (exemple ci-dessus à droite).   Dans la charmante petite église, nichée au bord d'un canal romantique, une paroissienne assidue lit son missel sans bouger. On est attentifs à ne pas faire de bruit, elle est vraiment très concentrée. C'est en fait une statue ! Pour peupler un peu les bancs déserts ?   Mais qu'y a-t-il derrière cet étrange trou de serrure que tout le monde reluque ? Une Eve tentatrice... Ce qui s'appelle une attraction bien cachée.   L'étape suivante est un délicieux pique-nique en charmante compagnie à Pori, un peu plus au nord. On déguste notamment du boudin à la confiture d'airelles (musta makkara) et un super café maison. Mais avant d'arriver au dessert, sans parler de faire un tour en ville, le ciel s'ouvre en deux et nous tombe sur la tête en un impressionnant déluge. Le temps qu'il se calme, nous sommes trempés et il faut reprendre la route. Mais ce sera la dernière humidité de tout le voyage, qui restera au beau fixe jusqu'au retour, on ne se plaint pas !  | ||||||||||||||||||
