L'ancienne forteresse en restauration ci-dessus est-elle encore en Norvège ou déjà en Suède ? Difficile à dire tant la frontière était invisible. Qu'est-ce que ça doit être dans le grand Nord, où les tracés des frontières sont torturés et un même fjord traverse trois pays... Mais quand on trouve un office du tourisme au toit herbeux, que les prix s'affichent en couronnes suédoises (SEK au lieu de NOK) et que les plaques d'immatriculation suédoises deviennent majoritaires, on se dit que ça y est, on y est.



Près de Torsby, nous avions espéré pouvoir visiter la maison de Selma Lagerlöf, auteure de Nils Holgerson, l'un des héros de mon enfance (oui, je rêvais déjà de voyages, et ma moto est grise comme une oie sauvage - pour la taille par contre, c'est raté), mais c'est fermé, comme presque tous les sites touristiques hors saison. A croire que hors des deux mois d'été, rien ne se passe ! La petite ville est très tranquille, propre mais de façon différente de la Norvège, plus... réaliste, d'une certaine façon. Difficile à expliquer, mais on a en effet changé de pays.



La route est plutôt bonne, mais longue, très longue, avec beaucoup de vent et pas mal de cahots, tirant tout droit sur des centaines de kilomètres à travers la forêt. Pins, sapins, bouleaux, pins, sapins, bouleaux, pins, sapins...



Etape chez des amis à Borlange, capitale régionale qui n'apparaît même pas dans les guides touristiques, alors qu'elle recèle un haut lieu de la culture moto locale : le siège de l'association SMC (la FFMC suédoise).
En parlant de moto, la Tiger multiplie les petites coupures d'injection pas bien graves mais désagréables, qu'un passage chez le Triumph du coin ne suffit pas à résoudre. En fait c'est un capteur de rampe à changer, mais ça attendra le retour, tant pis.
En-dessous, une originale église du XIVeme siècle.





Ce château de bois très bien préservé, probablement l'un des plus anciens d'Europe, puisqu'ailleurs ils ont toujours été remplacés par de la pierre, est important dans l'histoire suédoise. Un des rois Gustav (on ne sait plus lequel, c'est comme les Louis chez nous) s'y était caché ; il parvint à échapper à ses ennemis en s'enfuyant par les latrines grâce à la dame du lieu.