JAISALMER Les remparts - La forteresse - le palais - La ville
	Le parasol sur le drapeau de la ville, symbole de Krishna, rappelle l'origine "divine" des Rajputs. Avec une population globale excédant nettement le milliard, les villes indiennes sont presque toujours énormes, mais avec seulement 58.000 habitants, Jaisalmer fait figure de village. Ici, pas d'immeubles modernes, pas de banlieues sinistres, mais le désert à des centaines de kilomètres à la ronde. Les quartiers plus récents sont bâtis dans la même pierre dorée, en respectant plus ou moins le style local. Bon, cela n'empêche pas les atroces panneaux publicitaires accrochés sur les façades centenaires ni les noeuds de fils électriques dans tous les sens, mais il y a quand même, jusque dans les ruelles excentrées, un certain charme où l'artisanat reste bien vivant. Escale dans un hôtel bien plus raffiné que notre moyenne habituelle. Le Shahi Palace offre une magnifique vue sur les remparts (ci-dessus) depuis sa terrasse où il fait bon s'attarder au coucher du soleil, et une décoration intérieure très agréable (ci-dessous). Face aux boutiques pour touristes, une femme rajastani colorée, bijoutée, maquillée, très belle, porte son bébé dans un berceau-hamac, et mendie. Le Salim Singh-ki-Haveli, vieux de 300 ans, est ouvert aux visites par la famille qui y habite toujours. Si la demeure est superbe, elle est en triste état et menace un peu de s'effondrer sur les visiteurs ! A gauche, les toits-terrasses du haveli. A droite, une maison traditionnelle, où l'on fait toujours la cuisine sur le toit, à l'aide d'un tout petit feu de bois. Etant donné le manque de bois de construction et d'eau pour le ciment, le métier de tailleur de pierre est toujours d'actualité. La pierre dorée de la région sert à tout, même à faire de simples palissades. La télévision est hystérique ! C'est une succession frénétique d'extraits d'émissions, de films, de chansons, de danses hyper suggestives avec des beautés sublimes en bikini ou en sari mouillé, d'actualités, de flux boursiers, de jeux, de shows, de publicité, de présentateurs haut débit, qui s'enchaînent à un rythme étourdissant. Et en zappant, il arrive en contraste saisissant de tomber sur des îlots statiques de prêcheurs de diverses religions, psalmodiant en plan fixe d'interminables litanies. On quitte à regret la cité d'or pour reprendre un bus, pas trop bondé pour une fois, vers la cité bleue, Jodhpur.