Le Cap Corse



Après une nuit tout à fait correcte dans le ferry, au matin on monte sur le pont pour voir l’arrivée sur Bastia, mais il fait encore nuit noire. Du coup on est les premiers pour le parking et contrairement au message reçu, on n’arrive pas plus tôt que prévu. Belle pagaille pour débarquer, ça se "corse" un peu, car ils font faire demi-tour aux voitures et motos dans la cale pour sortir par les deux sens, et râlent qu’on ne va pas assez vite. “Eh, c’est pas la pause” me lance un matelot alors qu’on galère pour tourner sur place sur le sol glissant. Mais bon, nous voilà dehors, et nous posons les roues en Corse, enfin ! Le Cap Corse est indiqué dès le quai, c’est parti. Arrêt minute pour faire le plein d’eau et nos premières photos du superbe lever de soleil sur la mer.



Nous découvrons rapidement nos premières "tours génoises", qui parsèment le littoral. Construites à partir des années 1500 pour se protéger des velléités ottomanes, il en reste 67, en divers états de conservation.



Dès les premiers kilomètres, on sent une véritable invitation au voyage, surtout à moto : entre ciel et mer, sur les petites routes presque désertes et pleines de virages, on sent déjà qu'on ne va pas s'ennuyer...



La route serpente au raz de l’eau, entre tours génoises, superbes maisons “américaines” (celles des Corses expatriés qui sont revenus après avoir fait fortune à l'étranger) et petits ports avec trois barques. La route est étroite, mais nous sommes surpris d’avancer beaucoup plus vite que prévu. Nous avons déjà dépassé les premières étapes, en fait, il est à peine 8 heures du mat’ et nous avons fait la moitié du trajet, pourtant on s’arrête souvent prendre des photos et le roulage est vraiment à la cool. Villages perchés et beaux points de vue, dommage que les bâtiments eux-mêmes soient si basiques, juste des maisons carrées, au crépi fané, sans grand charme. C’est largement compensé par la limpidité de l’eau, le relief torturé et une température idéale pour rouler. On se pose un peu au bord de l’eau, après quelques centaines de mètres de piste de cailloux et sable qui rappelle de mauvais souvenirs, gamelle évitée de peu, pour un petit casse-croûte dans une paillotte fermée.









On continue ensuite jusqu’à Nonza, mini-tour dans la mini-ville, repas frugal, et on repart sans se presser. Pour visiter plus en détail le cap, il faudrait prendre le temps de parcourir à pied le chemin des douaniers qui fait le tour de la pointe, mais ce sera pour une autre fois.



La carte étant en gros plan et la moto super maniable et efficace (merci l'AFDM pour les demi-tours sur place pour une photo), on a l’impression d’avancer hyper vite, et il est à peine 14H que nous sommes déjà aux portes de Bastia ! Comme on a quand même eu bien chaud, on fait quelques emplettes pour le soir et allons direct à notre AirBnB à Furiani, 3 km au sud, avec le voeu pieux de poser nos affaires, se rafraîchir et revenir en ville. Sauf qu’une fois sur place, avec un accueil chaleureux et une chouette piscine + jacuzzi, bien difficile de remettre casques et bottes ! On s’offre donc une après-midi farniente, après tout c’est les vacances et nous sommes déjà en avance sur le programme.



Avant de poursuivre vers le sud, on remonte à Bastia pour un petit tour de la citadelle et la vieille ville, c’est sympa et il ne fait pas encore trop chaud.





On reverra un peu Bastia le soir du dernier jour, avant d'embarquer pour regagner le continent.