Le coeur de Cracovie, elle-même le coeur de la Pologne, bat autour de sa Grand'Place Rynek Glowny, l'une des plus grandes du genre avec 200 mètres de côté, bordée de façades néclassiques posées sur des maisons parfois bien plus anciennes.
Contrairement à la plupart des autres villes de la région, Krakow a échappé aux destructions massives de la guerre et ce qu'on voit est en grande partie original.

Fermant la place, la basilique Notre-Dame Sainte Marie, dont la plus haute tour fait 82 mètres et servait de tour de guet. Depuis qu'un Tatar à l'oeil d'aigle a descendu d'une flèche bien placée, en 1241, le gars qui sonnait l'alerte, la mélodie du carillon qui sonne toutes les heures de l'année - et est retransmise à la radio à midi pile - s'interrompt toujours brusquement.





Au centre de la place, la Halle aux Draps est même un vestige des halles médiévales. Elle a gagné ses arcades au XIXème.





La tour ci-dessus est tout ce qui reste de l'hôtel de ville, détruit en 1820. Ci-dessous à droite, Kosciol Sw.Barbary date du XIVème siècle. Elle est enfoncée dans un coin de la place et accueille un petit musée. Comme dans toutes les villes polonaises, les églises pullulent, plus ou moins originales et belles.









Ci-dessus et dessous, l'université Jagiellonskiego, avec son église Ste Anne d'inspiration italienne, havre de paix avec de son "jardin des professeurs", le Collegium Maius du XVème siècle. Ses horaires sont poétiques : ouvert de la fonte des neiges au printemps, jusqu'à la première chute de neige d'octobre.







La vieille ville a conservé ses remparts et est essentiellement piétonne, c'est agréable à visiter, d'autant que notre petit hôtel basique était à 30 mètres de la place, mais assez isolé au fond d'une cour pour être très tranquille à défaut de confortable.



Ci-dessous à droite, la barbacane avec ses murs de 3 mètres d'épaisseur, était un bastion avancé protégeant l'accès aux remparts, c'est l'une des dernières d'origine en Europe. A gauche, la maison du peintre Jan Matejko - mais visite pas indispensable à moins peut-être d'être un inconditionnel (si déjà vous le connaissez...).



Ci-dessous, la rue Florianska mène de la barbacane à la Grand'Place.





Ci-dessus, la Rynek Maly, juste derrière la Grand'Place, servit longtemps de marché à la viande. Comme si la principale n'était pas déjà assez immense !



On nous avait tant parlé de la vieille ville de Cracovie comme d'une merveille d'Europe de l'Est, une étape incontournable, qu'on y avait prévu un séjour relativement long. Or... honnêtement, on n'a pas accroché. Oh la ville est belle, c'est sûr, mais pas tellement plus que le centre de Varsovie par exemple, et ce qu'elle gagne en authenticité des bâtiments, elle le perd dans sa raison d'être. En effet, ce n'est plus une ville, mais un parc d'attraction pour touristes. La comparaison nous est souvent revenue avec... Marrakech ! Comme elle, Cracovie se concentre sur une belle Grand'Place, magnifiquement éclairée la nuit, et qui se couvre d'attractions et de petits vendeurs... qui vous insultent si on passe sans lâcher des sous. Plus d'habitants mais des boutiques chères, des restos branchés, des changeurs escrocs. Et par dessus le marché, les voiturettes électriques qui sillonnent les rues en faisant de la réclame pour vous emmener visiter Auschwitz avec des couleurs flashy et une voix guillerette... Bon, j'arrête là, c'est très beau, vraiment, mais aussi beaucoup, beaucoup trop touristique à notre goût. Vivement demain qu'on aille explorer un peu les vrais quartiers des alentours.