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![]() ![]() Dans l'enceinte du château, la Katedra na Wawelu, fondée par Boleslav le Vaillant vers l'an 1020, conserve des restes romans. L'essentiel de son architecture actuelle date tout de même du XIVème siècle. Détail encore plus ancien : le pendentif géant accroché près de l'entrée, fait d'os de dinosaures ! C'est une sorte de Panthéon local, où tout héros ou célébrité qui se respecte s'est fait enterrer au cours des siècles. Elle offre un chapelet de chapelles aux architectures différentes et toutes magnifiques... dommage d'y être autant bousculé par les hordes de visiteurs. ![]() ![]() ![]() Ci-dessus le théâtre Slowacki est ouvertement inspiré de l'opéra de Paris. A droite, les omniprésents minibus pour les camps de concentration. Dessous, en passant le pont, on accède au quartier Kazimierz, élevé sur l'ancien quartier juif, dont il reste pourtant quelques vestiges. Il n'a commencé à être restauré qu'à partir des années 1990. La place aux chaises vide symbolise les gens qui ont dû partir en abandonnant tout. ![]() Longtemps ville indépendante, le quartier Kazimierz n'a été rattaché à Cracovie qu'au début du XIXème. La ville comptait alors un quart de Juifs, c'était le centre de la vie culturelle juive d'Europe de l'Est. Il subsiste des boutiques aux noms évocateurs mais dont il est permis de douter de l'authenticité, et des restaurants aux noms encore plus évocateurs dont il n'est pas permis de croire à l'authenticité. ![]() ![]() ![]() Ci-dessus à gauche, la pharmacie Pod Ortem, du docteur Tadheusz Pankiewicz, le seul Polonais non juif qui resta travailler et vivre dans le ghetto pendant l'occupation nazie, et qui s'efforça d'apporter son aide autant qu'il le pouvait. Dessous, la synagogue Remu'h, que l'on visite dûment équipé d'une kippa, date de 1558 et est l'une des plus petites du monde. Les nazis en avaient fait un entrepôt de sacs mortuaires... et avaient détruit son cimetière. Mais après la guerre, les fouilles ont permis de dégager 700 pierres tombales, certaines datant de la Renaissance, qui ont retrouvé leur place. Celles qui étaient trop cassées ont été incluses dans le mur d'enceinte. ![]() Autre "Juste parmi les nations", Oskar Schindler, rendu célèbre par le film que lui a consacré Spielberg. La visite de son usine où il a employé - et sauvé - 1100 Juifs de la déportation est très émouvante. Industriel allemand, membre du parti nazi, profitant d'une main d'oeuvre plus que bon marché, il s'est ensuite rendu compte de ce qui se passait vraiment. ![]() Certaines salles exposent le mobilier et le mode de vie d'avant guerre, d'autres évoquent la guerre et l'holocauste de façon impressionnante. Nous n'avons pas souhaité visiter Auschwitz, mais cet aperçu suffisait à évoquer l'horreur de cette période. Ci-dessous, le bureau original de Schindler, reconstitution d'un appartement surpeuplé dans le ghetto et d'une cachette dans les caves, scène de rue et tramway des années 30, témoignages des survivants, mini-tank individuel et évocation des camps de la mort. ![]() ![]() Un saut en tramway conduit au quartier de Nowa Huta, qui représentait la ville ouvrière idéale "conçue pour exalter l'avènement de l'homme nouveau, affranchi de la religion et libéré par le travail collectif". Elle a été bâtie dans les années 50 autour d'un complexe sidérurgique pour 150.000 personnes, lesquelles étaient très fières d'y vivre. Aujourd'hui, son avant-garde évoque surtout des rangées de HLM sans grand charme, mais avec quand même de nombreux jardins, il y a bien pire ailleurs. La première église n'y a été élevée qu'en 1970, la curieuse Arche, ci-dessous. ![]() En parlant d'église, John-Paul II est omniprésent, on est vraiment dans le culte de la personnalité avec des débordements d'un kitsch absolu. Autre mascotte locale, le petit dragon vert tiré de la légende de la mine de Wieliczka. ![]() S'il est un commerce qui ne manque pas, c'est bien le débit d'alcool... à toute heure, ces temples de la cuite s'offrent aux clients de tous âges et genres. D'ailleurs, saviez-vous que quand on dit "Saoul comme un Polonais", c'est en fait un compliment, désignant quelqu'un qui tient très bien sa vodka ? Il vient de Napoléon, en pleine attaque soudaine, ses troupes avaient trop picolé pour être efficaces, contrairement aux unités polonaises... qui n'avaient pas moins bu. Donc, "Soyez saouls, Messieurs, mais saouls comme des Polonais !". Ci-dessous, deuxième photo, un des jobs les plus ennuyeux du monde : teneuse de panneau ! ![]() | ||||||||||||||||||