Il est temps de traverser l'Allemagne pour regagner la mère patrie. Mais les belles autoroutes (sans limite de vitesse mais où on reste à 130 km/h pour économiser l'essence, ayant explosé le budget du voyage !) n'empêchent pas quelques escales dans les villes qu'il nous reste à découvrir chez les Germains. En l'occurence Dresde, proche de la frontière est, dont le destin rappelle fortement celui de ses consoeurs polonaises : apparaissant sur les cartes vers 1206, elle se développe avant d'être quasiment rasée par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale (650.000 bombes incendiaires en deux jours !). S'il reste quelques terrains vagues en centre-ville à réutiliser, tout le coeur historique baroque a été rebâti de façon splendide.



Surnommée "la Florence de l'Elbe" et capitale de la Saxe, Dresde est devenue l'un des principaux pôles touristiques du pays. Les efforts de reconstruction ont eu lieu sous la difficile période de la RDA, mais le résultat aujourd'hui est vraiment impressionnant, au point que la ville a été classée Unesco (avant de perdre ce label à cause de la construction d'un pont moderne). Ci-dessus, la Frauenkirche devait être gardée en ruines comme mémorial, mais elle a été restaurée récemment, en réutilisant au maximum les pierres d'origines retrouvées et numérotées par ordinateur. Vous parlez d'un puzzle géant !







Ci-dessus, la cour du palais mise sous cloche de verre. Ci-dessous, magnifique fresque représentant les princes de Dresde.
Ici, les gens avaient leur propre langue, qui est toujours parlée par quelques dizaines de miliers de personnes... qui trouvent encore le moyen de se répartir en trois sous-dialectes ! Cliquez ici pour en apprendre plus cette langue d'avenir.






Fort malheureusement, le séjour se termine sur une note peu agréable, le conducteur tombant malade pour la première fois de tous ses voyages, et étant brièvement hospitalisé à Medebach, du côté du propret village de Oberkirchen (qu'on a peu apprécié du coup), et remis en selle juste le temps de ramener moto et passagère à Bruxelles puis Paris pour un autre séjour à l'hôpital. Une conclusion vraiment pas à la hauteur de ce qui fut une très chouette balade.




Au total, nous avons parcouru un peu moins de 10.000 kilomètres en un peu plus d'un mois, par tous les temps mais presque toujours sous le soleil, et sur toutes les routes, de l'autobahn à la départementale défoncée, de la piste de vitesse d'Arlanda (un circuit en Suède) aux pistes de terre. Un trajet très riche et très varié en culture, histoire, architecture, nourritures, langues, paysages, personnes, coutumes... et tarifs. C'est quand même formidable de se balader en Europe sans souci de frontières, on n'a jamais eu à présenter nos passeports (quel dommage que cette superbe idée communaitaire tende à se dévoyer quand elle devrait au contraire s'étendre au monde entier !).

C'était le premier voyage avec la Triumph Tiger Explorer, qui à part de petits bugs de jeunesse corrigés au retour s'est montrée une excellente compagne, d'une parfaite polyvalence, qui attend déjà le prochain départ avec impatience.

Many special and warm thanks to those who helped and hosted us along the way: Pascal & France (France), Evelyne & Benito (Germany), Roald - Christopher & Juliana - Joanna - Veronika - Morten (Norway), Maria, Pelle & Jesper (Sweden), Juha - Pekko - Marion - Markku - Asko & Eila - Simo - Merja & Heidi (Finland), Yola (Poland), Alain (Belgium).