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Plus petite réserve naturelle du pays avec 225 km2, le parc National Abel Tasman se niche dans une baie superbe. C'est l'un des premiers endroits à avoir été occupés par les Maoris, dès le XIIIème siècle, et c'est là qu'est arrivé en 1642 le tout premier occidental, Abel Tasman, qui pensait accoster au Chili... manque de bol, il restait un peu de route à faire, et l'accueil brutal des Maoris lui a vite fait lever l'ancre. Il fallu ensuite attendre le 6 octobre 1769 pour que James Cook "redécouvre" la Nouvelle-Zélande. Nous avions prévu d'y nager avec les otaries à fourrure, c'est le seul endroit où on peut, mais la marée n'était pas favorable ces jours-ci. On a voulu se rabattre sur un tour en kayak de mer, mais ils demandaient un prix exorbitant (200 Euros la demi-journée !). Du coup on a simplement fait un grand tour à pied en partant de Marahau sur le "coast track", un sentier qui d'un détour à l'autre passe d'une ambiance de conte de fées à la jungle ou l'île déserte. La végétation originelle protégée reprend peu à peu ses droits, et une chasse sans merci aux rongeurs importés donne un répit à de nombreuses espèces d'oiseaux. On a été vraiment fascinés par l'extraordinaire variété de la flore, en particulier des fougères, qui passent par toutes les couleurs et stages de développement sur le même pied. On y voit plein d'oiseaux discrets mais peu farouches, hérons, huitriers, silvereye, etc. Vous trouverez des photos de ces plantes et animaux dans les galeries dédiées, à la fin de ce carnet de voyage. Depuis le sentier on accède à des petites criques de sable fin et d'eau verte, pleines de coquillages, mais malheureusement aussi de "sand flies", ces mini-moustiques horripilants. Une légende maorie prétend même qu'ils ont été créés par une déesse qui craignait que les humains s'attardent trop dans ces lieux enchanteurs, et voulait leur donner une bonne raison pour en partir. Pas de nouvelles du vol Oceanic 815, pourtant ces îles et plages paradisiaques iraient bien en décor pour Lost ! En tous cas nous, on y serait bien restés quelques jours de plus, le temps par exemple de faire le tour des 51 km du sentier de randonnée (avec ses campings gratuits et ses sanitaires propres en pleine nature) ou de profiter des nombreuses activités.