La côte de Coromandel est particulièrement belle. Mais on se rappelle dès la première journée de balade
qu'il ne faut jamais sous-estimer le rapport temps/distance sur l'Ile du Nord. Entre les multiples anses, baies,
collines, détours... et arrêts photo, la moyenne est bien basse. Aligner 300 kilomètres dans la journée est déjà
pas mal. Il est important d'y penser en préparant l'itinéraire !
Les routes sont quasiment toujours à 2x1 voie dans un état absolument impeccable, à faire rêver nos départementales et
nationales de plus en plus négligées. Il faut dire que ce n'est ni le gel ni la circulation qui risquent de les déteriorer.
De plus, certaines routes sont récentes, et si on tombe souvent sur des bouts de pistes, elles sont bien signalées et damées,
plus carrossables que certaines petites routes de campagne mal goudronnées par chez nous !
Ci-dessus à droite, un "spot" théorique d'observation de kiwis.
En pratique, ils sortent la nuit, on les entend plus qu'on ne
les voit, et surtout ils ont presque disparu, chassés jusqu'au bord de l'extinction par les multiples dangers
importés depuis 150 ans : opossums, chats et chiens domestiques, voitures... A ce rythme, ce symbole national, qui a même donné
son nom aux habitants (personne n'utilise "Néo-zélandais" là-bas, on parle toujours des "Kiwis") rejoindront les moas et bien d'autres au rayon des souvenirs.
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Les petites villes se succèdent sur le même modèle : de part et d'autre de la route quelques commerces aux façades de western - dont de très belles librairies,
proportionnellement plutôt chères, et surtout d'innombrables "takeaways" (restauration à emporter) -, des maisons de plain-pied
en bois, un superbe office du tourisme ultra-complet, et les boîtes aux lettres des fermes dispersées dans la campagne. C'est tout ! Mais parfois,
elles offrent quelque chose en prime, comme Katikati aux façades décorées de fresques.
Les fast-food et les superettes avec des plats tout prêts semblent hélas être la principale source d'alimentation, et ça se
voit à la silhouette volumineuse des gens. Ce pays devrait être le paradis de la gastronomie, mais il a surtout hérité du pire des
cuisines anglaises et américaines : Fish'n'chips, burgers et sucreries à gogo... C'est dommage ! C'est particulièrement flagrant pour
les produits laitiers. La Nouvelle Zélande est malgré sa taille le 8ème plus gros producteur de lait du monde, c'est la première industrie du pays.
Et pourtant, il n'y a pour ainsi dire pas de fromage (à part quelques cheddars), il est presque impossible de trouver des yaourts nature ou du fromage blanc non sucré...
Ah si, parfois on découvre des spécialités marrantes, telles des saucisses de moules. Mais il faut dire que leurs moules s'y prêtent, elles sont grosses comme des steaks.
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