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Ce voyage a de loin été le plus riche en observation d'oiseaux de toutes sortes, un vrai safari ! Là aussi, pas toujours évident de les prendre en photo (notamment les faucons, ce n'est pourtant pas faute d'en avoir croisé plein...), mais en voici quelques exemples, classiques ou plus originaux. Et pour commencer, des mouettes, ou "tarapunga". On voit souvent ces gracieux cygnes noirs, avec leurs plumes frisées, et en cette saison leurs petits. Tous importés d'Europe, oies, canards et pintades vivent sans peur en liberté au milieu des hommes... pour, nous a-t-on dit, disparaître comme par magie le jour de l'ouverture de la chasse. Tant mieux ! Les côtes et les lacs sont peuplés de cormorans, parfois en très grands groupes, ainsi que diverses espèces de hérons. Les pingouins (techniquement des manchots, nous sommes dans l'hémisphère sud) sont nombreux à traverser sans regarder. Tout au sud, il s'agit surtout de blue penguins et de yellow-eyed penguins (manchots pygmées). Au contraire de ces oiseaux qui ne savent plus voler, les impressionnants albatros, d'une envergure dépassant parfois les trois mètres, peuvent rester des mois entiers en vol, ne se posant qu'à la saison des amours. A droite, un goéland essaie de briser un coquillage en le lâchant de plus en plus haut sur les rochers. Un silvereye au parc Abel Tasman. Minuscule, rapide et de la couleur des feuilles, il n'est pas facile à repérer ! Ci-dessous, un fantail. Comme je ne suis pas une femelle à qui faire la cour, il n'a pas déplié pour moi sa longue queue en éventail, tel un paon miniature (il est gros comme une mésange). Le kea, plus gros des perroquets et l'un des animaux les plus intelligents qui soient, est doté d'un bec exceptionnellement tranchant et puissant. Il est sociable et très curieux, mais il ne faut surtout pas le nourrir. Le bougre vient faire la manche auprès des véhicules, mais si on l'habitue, il risque de faire de gros dégâts pour voler la nourriture - outre que nos aliments trop riches sont mauvais pour sa santé. Les wekas et les pukekos sont aptères, ou en passe de le devenir. Si le pukeko peut encore décoller, c'est vraiment en dernier recours. Le weka y a renoncé, comme son cousin le kiwi. Mais le cours de l'évolution, qui les a mis à l'abri de tout prédateur depuis des millions d'années, a été plus que chamboulé avec l'arrivée des humains, et il va falloir réviser leurs options pour survivre. C'est peut-être déjà trop tard pour le kiwi, et ça l'est pour le moa. Ajourd'hui disparu, victime de la surchasse des Maoris, le moa (ci-dessous au centre) avait tant perdu ses ailes qu'il n'en restait aucune trace sur son squelette. Haut de trois mètres, ce gros poulet était une proie bien trop facile. A droite, nombre d'oiseaux jouent au roadrunner... une mauvaise idée de nos jours, même avec une circulation faible.