La porte de l'auberge. Un beau portail auquel aucune route ne mène, c'est incongru ! On a d'ailleurs couché la moto dans le sable quelques centaines de mètres avant de l'atteindre, voir le détail sur le blog moto.













































































































































Pas d'électricité au bivouac, mais ces anciennes lampes à pétrole et des bougies.




















































































































































Erg Chebbi



Entre Erfoud et Merzouga s'étire une immense dune de 27 kilomètres sur 7, dont le sable fin change de couleur au fil des heures, comme un petit Sahara. En fait, le "vrai" désert commence plus au sud, et c'est surtout de la caillasse. Qu'importe, cet échantillon est superbe et donne un parfum d'aventure africaine ! C'est devenu un haut lieu du tourisme, qui se concentre aujourd'hui à Merzouga. Pour éviter l'affluence des groupes, de nombreuses petites auberges isolées proposent des excursions familiales, mais pour les atteindre il faut couper à travers la plaine, avec plusieurs kilomètres de piste, voire de hors-piste.



Nous avons choisi au hasard l'Auberge des Hommes Bleus, dont nous avons été très contents. Pour la trouver, depuis la nationale, suivre le panneau tout droit vers la dune, et attention c'est technique ! Très bon accueil d'Ismaïl, avec qui nous avons organisé une petite méharée. Ci-dessus, le panneau "Touboucton 52 jour(s)" est mythique, mais on le retrouve un peu partout, difficile de savoir où était celui d'origine. La paire de skis et le surf sont réservés aux plus sportifs : point de tire-fesses, avant de savourer quelques secondes de descente dans le sable poudreux, il faut déjà grimper la dune, ce qui est exténuant...



Bon certes, c'est touristique, on n'est pas tout seuls, on sait bien que ce ne sont pas de vrais Touaregs, mais on s'y croit l'espace de quelques heures. Mais bon sang, ce que le dromadaire est inconfortable, surtout avec des selles aussi basiques ! Encore mal au derrière rien que d'y penser. De quoi particulièrement apprécier le moelleux de la moto, finalement.



Après quelques heures de balade à dos de chameau (oui, dromadaire, mais tout le monde dit chameau), on arrive au bivouac entre les dunes, avec des tentes traditionnelles et un dîner qui ne l'est pas moins. Signes qu'on n'est pas vraiment si loin dans le désert : des oiseaux, un chat espiègle, et une excellente couverture réseau pour mettre le blog à jour !


Entre dormir sous la tente un peu étouffante, ou à la belle étoile sous une voie lactée étincelante avec une lune énorme et plein d'étoiles filantes, le choix est aisé, d'autant que les guides installent des matelas tout à fait décents. Mais quel dommage que certains voyageurs, installés de l'autre côté du campement, fassent tant de bruit. Dire que même en plein désert, il faut se relever la nuit pour faire taire les sagouins...


Eveillés peu avant l'aube, on prend position sur la crête de la plus grande dune pour assister au spectacle convenu mais grandiose du soleil levant...





Après un ou deux verres de thé, c'est sans grand enthousiasme qu'on remonte sur ces drôles de bestiaux pas confortables pour la balade du retour. Les 52 jours de Tombouctou dans ces conditions, non merci ! Mais bon, ça ira, et les dunes à présent blondes sont très belles, avec les ombres allongées de nos montures, et parfois les filaments délicats d'herbes courageuses.




Ci-dessus au fond, le village touristique de Merzouga, qu'on a soigneusement évité. Ci-dessous, la nationale qui remonte vers Erfoud en plein cagnard. Là, il faut avouer qu'on était bien contents de retrouver du bitume sous les roues !



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