Les gardes d'honneur se tiennent en faction devant le site, à la porte du mausolée et autour du tombeau. Impressionnants d'impassibilité, même leurs chevaux sont d'un calme absolu !

























Rabat 1



Développement économique oblige, on longe sur la route côtière d'interminables chantiers industriels et de lotissements qui se ressemblent tous, bien que respectant plus ou moins les motifs de l'architecture traditionnelle, avec des noms et des publicités dithyranbique. La moyenne en prend un coup, car au lieu d'une nationale, on roule concrètement sur une rue, pendant des dizaines de kilomètres, avec feux et dos d'ânes. Construire des villes c'est une chose, mais à défaut de prévoir des infrastructures suffisantes, cela risque de ressembler aux côtes portugaises bétonnées à outrance.



Centre administratif du protectorat français à l'époque de Lyautey, Rabat est devenue capitale politique du royaume. La ville moderne longe ici aussi les immenses remparts de l'ancienne cité impériale. Les quartiers récents sont très beaux, avec de grandes avenues à la française, une vie moderne et impeccable, mais sans attrait touristique spécifique. La médina elle-même, construite au XVIIème pour accueillir les réfugiés d'Andalousie, est assez sympathique.




Une allée de la médina est couverte d'une superbe verrière à la française. Pas mal de petits restos et cafés plutôt luxueux. On a même dîné dans une bonne crêperie...





La tour Hassan, aux quatres faces différentes (trois roses et une grise délavée par les vents marins) date du XIIème siècle. Elle est la base de ce qui devait être la plus grande mosquée du monde, détruite par le tremblement de terre de 1755. Il en reste une vaste esplannade, sur laquelle a été édifié le mausolée de Mohammed V, un chef d'oeuvre de l'art marocain traditionnel : sarcophage en onyx blanc du Pakistan, coupole en acajou et cèdre du Liban dorée à la feuille...




Juste au nord-est de la ville, dans ses propres murailles crénelées, se trouve l'ancienne cité romaine Sala Colonia, devenue la nécropole Chellah au XIVème siècle pour abriter les tombeaux de la dynastie mérinide. Abandonnée, puis ravagée par le tremblement de terre de Lisbonne (en 1755, toujours le même, qui a fait de terribles dégâts à travers toute la Méditerrannée), cette nécropole doublée d'un petit jardin botanique, située à deux pas de l'animation de Rabat, est un lieu buccolique et très agréable. Des cigognes y nichent par dizaines sur l'ancien minaret, les colonnes, les arbres... Des hérons garde-boeufs leur tiennent compagnie, gardiens emplumés des ruines millénaires.







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