Tizi-N-Test



222 kilomètres entre Taroudannt et Marrakech, ça n'a l'air de rien (une heure par l'autoroute :-P), mais par la route du Tizi-N-Test, c'est une autre histoire. Surtout quand la pluie menace et que la chaussée est régulièrement coupée par des coulées de boue et de gravier qui la rendent extrêmement glissante. La conduite est difficile et épuisante même pour la passagère, et on a bien cru se retrouver par terre plus d'une fois. Et là, ça n'aurait pas été dans du gentil sable mou ! Mais finalement, on s'en est tirés.


Ci-dessus, la chaussée est théoriquement bitumée, c'est que disent les cartes. En pratique, c'est assez irrégulier. Et la glaise rouge qui la recouvre par endroit (ci-contre) n'arrange rien... Pour avoir conduit la moto sur du verglas, c'est très comparable.



Un exemple des petits magasins (très) au bord de la route, à la fois resto et boutique de souvenirs, vendant des pierres et des "momlitte" (omelettes ?). Moins en équilibre, des villages se confondent avec la montagne. Beaucoup d'arganiers, de cyprès, de noyers et d'amandiers, dont le vert intense tranche sur le rouge soutenu des roches, même sous un ciel bas et gris.



Tin-Mel (datant du XIIème siècle) est, avec celle gigantesque de Casablanca, la seule mosquée du Maroc où les non-musulmans sont admis. Certes, à Casa c'est payant, et Tin-Mel est en ruine après des siècles d'abandon... Mais désormais site classé, elle est en cours de restauration. Ses alignements de voûtes en arcs lobés, ses chapitaux richement décorés contrastant avec la sobriété initiale des Almohades, son isolement à ciel ouvert, font de cette étape une très agréable et intéressante visite.







Juste en face de la mosquée de Tin Mel, ne manquez pas l'étape gastronomique au minuscule café-restaurant "Chez Abdou" (ci-dessus). On y sert uniquement une omelette berbère (cuite au tajine) et il ne faut pas être pressé, mais elle était absolument délicieuse, et le service adorable. Ci-dessous à gauche, un pont pas très rassurant. A droite, une collision entre une camionnette et un minibus qui avait déjà une roue dans le vide, il s'en est fallu de peu qu'il chute dans le ravin.


Ci-dessus, lac artificiel né du barrage Lalla Takerkoust. Il a noyé des maisons dont on distingue le haut des toits, tandis que des routes plongent droit dedans, c'est étrange. Ci-dessous sur une hauteur, un village fortifié. A partir de là, la zone devient plus touristique, une villégiature pour les marrakchis fuyant les grandes chaleurs de la ville, et du coup la route est bien meilleure. Ensuite, c'est même une grande belle nationale toute droite, et franchement ce n'est pas de refus après six heures à se faire des frayeurs sur la patinoire de montagne !




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