Essaouira 1 - La ville



La route qui relie Marrakech a l'océan n'est pas si longue, mais elle semble interminable, à filer ainsi tout droit à travers une plaine exposée aux vents de sable. On y croise plusieurs villages fantômes, non qu'ils soient abandonnés, mais pas finis ! Avenues, infrastructures, éclairage public, tout y est, ne manque que les maisons, détail important.


Port sur l'Atlantique, Essaouira (ancienne Mogador des Portugais) est ceinte de remparts et jouit d'un climat très agréable, bien que souvent un peu brumeux. L'un de ses grands avantages est que toute la médina est piétonne.



Belle collection de canons de bronze sur la sqala de la kasbah, construite par Cornut l'Avignonnais, sous Louis XV (d'où son nom de "Es Saouira", la bien dessinée). Le classement du site par l'Unesco a permis de restaurer cet ensemble abîmé par le temps et la mer. C'est une promenade agréable, très touristique mais sans trop de monde et surtout sans harcèlement des commerçants qui ont bien compris les exigences et les habitudes des Occidentaux.




L'ambiance dans les rues est assez spéciale, très "baba cool chic", d'autant qu'il y a plein de galeries d'arts, de peintres, un artisanat moderne notamment du bois, et des restaurants du monde entier. Un effet un peu artificiel, mais relaxant.



















Dans les quartiers moins touristiques, on retrouve des commerces plus traditionnels, mais aussi une attitude beaucoup moins conciliante des habitants : regards mauvais, réactions agressives ou noms d'oiseaux, on ne se sent pas franchement bienvenus. Plus d'une fois on se fait accuser de "racisme" simplement pour refuser poliment des propositions commerciales. Sympa... mais pas systématique, heureusement.


Ci-dessus, le cimetière juif. A une époque, la ville comptait 17.000 Juifs pour seulement 10.000 Musulmans. Comme dans le reste du pays, ils ont emmigré en masse après la guerre des Six Jours, et l'activité artistique et économique de la ville s'en est fortement ressentie. Leur ancien quartier est en ruine, même si de petits commerces s'installent parfois dans les restes branlants... A restaurer un jour ?



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