On gare la moto dans le village moderne et on traverse à gué l'oued pour rejoindre le ksar lui-même. Mais avec les pluies, une mule était bienvenue pour éviter de tremper bottes et pantalon. Quant au retour... voir plus loin dans la page.








































































Plafond en roseau et palmier, fraîchement restauré, dans le futur hôtel.












































































































































































Aït Benhaddou



A trente kilomètres au nord de Ouarzazate, cette ancienne forteresse est l'une des mieux préservées du pays, mais ses bâtiments de terre et de roseaux ont souffert des pluies de ces dernières années. Classé au patrimoine mondial par l'Unesco, le site datant du VII ou XIème siècle est peu à peu entretenu et restauré, mais a minima semble-t-il, et il reste beaucoup à faire.




Il reste quelques habitants dans la vieille ville, mais assez symboliques, c'est plus pour les touristes, car le site est pratiquement vide la nuit. Un hôtel en cours d'aménagement devrait changer cela dans les années à venir.


La porte Aït Ougram ouvre sur une demeure ancienne qui présente un petit musée d'objets usuels.



Un dédale de ruelles et d'impasses mène au sommet de la butte, où restent les traces d'un fort. C'est de là-haut qu'on découvre une petite surprise : l'oued déjà assez haut à l'aller est à présent déchaîné ! Sur la photo ci-dessus, l'eau à beau être de la couleur des roches, elle n'en inonde pas moins le passage d'une rive à l'autre, recouvrant les digues et les champs... et bloquant toute issue pour le moment.



En attendant la décrue, on a tout le temps de visiter plus en détail le ksar, allant jusqu'au fort installé au sommet de la colline, mais l'eau ne donne aucun signe de bien vouloir décroître, au contraire ! Refusant de céder au chantage de quelques gars du coin qui veulent nous extorquer des sommes ridicules pour nous guider jusqu'à un passage, on attend avec le jeune gardien.


L'heure tourne et il devient évident qu'il va falloir trouver une solution, à moins de passer la nuit dans cette ville fantôme. Quand le gardien ferme le site et part par la montagne, on l'accompagne donc pour près de deux heures de randonnée imprévue sur des sentiers de chèvres, à flanc de la falaise qui longe l'oued. Au moins, le soleil fait des apparitions et c'est même très beau !


Ci-dessous à gauche, l'un des ponts qu'ils essaient régulièrement de construire et qui sont emportés à chaque fois par des crues. En l'occurence, le chantier de celui-ci semblait bien mal parti, une pelleteuse commençait même à dériver dans le courant ! A droite, le pont qu'on a fini par trouver, quelques kilomètres en amont. C'est le seul utilisable dans la région semble-t-il, car il est assez haut, mais son état général n'inspire guère confiance. S'il cède à son tour, comment feront les habitants ?


En reprenant la route vers Ouarzazate, on voit tout du long des groupes de gens assis sur ce qu'il reste des rives, attendant de pouvoir traverser pour rentrer chez eux à gué. Vu la violence des flots, ils ont dû y passer un moment...



< Retour            Haut de page            Billet de blog correspondant            Suite >